Nos enfants sont des éclats de lumière, affrontant leurs propres ténèbres pour mieux briller.
2 août 2025
Lettre d’une maman lionne : sur l’amour, la perte de lien… et le chemin du retour

Il y a des jours où l’on sent que quelque chose se fissure. Ce n’est pas spectaculaire, pas bruyant. C’est un silence plus épais que les autres. Une distance qui s’étire. Un regard qui ne cherche plus le vôtre.
Un jour, j’ai écrit à ma fille.
Pas parce que je voulais la faire culpabiliser.
Mais parce que je ne savais plus
comment faire autrement.
Ce que je lui ai dit ce jour-là, c’est ce que je vous partage aujourd’hui. Non pas comme une leçon ou un cri, mais comme un fragment de vie, une page de journal. Une bouteille à la mer.
Tu es aimée.
C’est par ces mots que j’ai commencé.
Parce que peu importe les silences, les absences, les retards de réponse… l’amour, lui, ne s’efface pas.
Ma fille est une lumière, mais une lumière en train de traverser sa propre obscurité.
Je la vois avancer, parfois vaciller. Et moi, je suis là, comme une lionne qui sent que son petit s’est éloigné dans une forêt dense et un peu froide.
J’aimerais la retrouver, l’envelopper, la ramener au chaud… Mais ce n’est peut-être pas ce dont elle a besoin.
Alors je comprends : il y a deux chemins.
Soit je la retrouve et je la ramène.
Soit elle rentre par elle-même, quand elle sentira l’appel.
Et dans les deux cas, c’est bon.
Parce que l’important, ce n’est pas le chemin, c’est le lien.
J’ai compris que je ne peux pas marcher à sa place.
Elle doit puiser en elle. Trouver sa boussole intérieure.
Comme on apprend à sentir le vent sans le voir.
C’est ça, grandir : apprendre à écouter ce qui ne fait pas de bruit.
Ce qui n’a pas de panneau, ni de flèche lumineuse.
Juste une vibration douce, intime, essentielle.
Elle vit dans un monde bruyant, exigeant, saturé de sollicitations.
On nous dit d’être performants, compétitifs, productifs…
Mais tout ça nous éloigne de l’essentiel : la paix, l’amour, l’alignement.
J’ai moi-même mis du temps à le comprendre.
Alors je n’exige pas qu’elle le comprenne tout de suite.
Je veux juste être là, quand elle sera prête.
Sans condition.
Ce que je lui souhaite — et que je vous souhaite aussi, si vous me lisez — c’est de revenir à soi.
Pas à un modèle, pas à une image parfaite.
À ce souffle intérieur qui nous relie à plus grand que nous.
À cette voix discrète, mais persistante, qui murmure la bonne direction.
Certains l’appellent intuition.
D’autres l’appellent Dieu.
Moi, je l’appelle la source. Le vivant. Ce qui ne triche pas.
Il ne faut pas grand-chose pour s’y reconnecter.
Un peu de silence. De vérité. Et de foi.
Pas la foi dogmatique.
La foi vivante : celle qui dit que, même dans le noir, quelque chose veille. Quelqu’un aime. Quelqu’un attend.
Aujourd’hui, je n’ai pas de solution magique à offrir à ma fille.
Mais j’ai une casserole prête, et une table qui l’attend.
Je ne sais pas quand elle reviendra, ni comment.
Mais je sais qu’elle saura que je suis là.
Et peut-être que ces mots, que je vous livre ici comme on envoie un message dans l’eau, trouveront aussi quelqu’un d’autre.
Quelqu’un qui s’est éloigné. Ou qui attend, comme moi.
Quelqu’un qui cherche le fil. Ou qui essaie juste de ne pas le casser.
Si c’est votre cas : je vous vois. Je vous comprends. Je vous serre fort, en silence.
On est nombreux à traverser ça.
Et on est encore plus nombreux à aimer sans savoir comment le dire.
À toi qui lis ces mots : garde le fil. Même fin. Même fragile. C’est déjà beaucoup.
Avec tout mon amour,
Sarah – une maman lionne, en chemin elle aussi 🐾
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